• Test intermédiaire
• Test final
Publié le 08 Avril 2022
Quatre agents du département de la Seine-Maritime ont saisi la justice à l’encontre de leur employeur pour mise en danger en faisant valoir le préjudice d’anxiété. Exposés à l’amiante au cours d’un chantier de désarmement d’un bac de Seine en 2015, ces quatre agents estiment que leur employeur connaissait les risques et ne les a pas protégés. Inquiets pour leur santé, les agents ont en effet été sévèrement exposés à de la poussière d’amiante qui s’est déposé dans la soute du bac après perçage et meulage sans équipement spécifique, simplement en bleu de travail. Les fibres d’amiante inhalées ou ingérées peuvent provoquer des maladies graves plusieurs années après les faits, et les agents sont légitimement inquiets. Le département est donc attaqué pour manquement à ses obligations en termes de sécurité, que ce soit au niveau de la formation ou des équipements de ses employés, ainsi que pour sous-évaluation du risque, sachant que les parois du bac étaient dégradées depuis plusieurs années. Comme le souligne l’avocate des plaignants, tout salarié doit être informé des risques qu’il encourt, et dûment protégé. L’avocate des plaignants et sa confrère avocate du syndicat CGT qui s’est constitué partie civile espèrentune sanction pénale à titre d’exemple, aussi bien pour le secteur public que privé.Un jugement devrait être prochainement rendu.